Sources électroniques son impact

https://www.nonfiction.fr/article-10296-presences-de-beckett.htm

 

Oh les beaux jours

Oh les beaux jours ou Happy Days comme on l’appelle en anglais, est à l'origine, écrite en anglais et créée à New York le 17 septembre 1961. Beckett en fait lui-même une version française en 1963, créée au cours de l'été à la Biennale de Venise. Les premières représentations ont lieu en octobre au Théâtre de l'Odéon dans une mise en scène de Roger Blin, avec Madeleine Renaud dans le personnage de Winnie, rôle qui deviendra l'un des plus marquants de sa carrière.

Fidèle au tempérament du dramaturge irlandais, le titre de la pièce est empreint de dérision et d’ironie. Dans les deux actes, Winnie répète à de multiples reprises la même expression dans différentes variantes ("Oh les beaux jours de bonheur", "ce sont de beaux jours", "les jours où il y a des bruits") alors qu’elle s’enlise dans la terre. Elle se présente en effet sur la scène sortant d’un mamelon de terre dont la moitié de son corps dépasse en ouverture de la pièce, puis plus que sa tête au début de l’acte II. 

 

Les phrases emblématiques à tenir par cette pièce :  

« Oh, le beau jour encore que ça aura été, encore un! (Un temps.) Malgré tout. (Fin de l'expression heureuse.) Jusqu'ici. » 

« On dit tout. Tout ce qu'on peut. Et pas un mot de vrai nulle part. » 

« Avoir été toujours celle que je suis – et être si différente de celle que j'étais. » 

 

On a dit que l’œuvre était la réponse de Beckett à un ami qui lui avait demandé d'écrire une pièce joyeuse. Beckett lui-même écrivait qu'il était difficile de séparer le comique du tragique, mais que la comédie, avec son « intuition de l'absurde », était plus désespérante car elle n'offrait aucune issue.

 

Prix Nobel de littérature : la reconnaissance universelle

En 1969, Beckett reçoit le Prix Nobel, pendant une époque où il est déjà considéré comme une figure centrale du théâtre de l’absurde. Grâce à son écriture qui, sous des formes nouvelles pour le roman et le théâtre, acquiert son élévation dans le dénuement de l'homme moderne.   Parcontre, Il était très discret et refusa toute cérémonie officielle, et ne se rendit pas à Stockholm pour recevoir le prix. 

Sa compagne, Suzanne Déchevaux - Dumesnil, aurait dit : "Quel malheur !" en apprenant la nouvelle – ce qui illustre bien leur désir de rester à l’écart de la célébrité.

"Pour une œuvre qui, dans de nouvelles formes du roman et du drame, a acquis sa grandeur dans la misère de l’homme moderne."

 

Son style explore l’absurde, l’attente, le vide existentiel, l’isolement, la mémoire et l’échec du langage. Il est souvent vu comme le successeur de Franz Kafka et l’héritier intellectuel de James Joyce, tout en s’en démarquant par un style épuré. En plus, parfois sa manière d’écriture en français lui forcer à "écrire plus pauvrement", donc plus simplement. Ayant influencer durablement la littérature, le théâtre, mais aussi le cinéma et la philosophie, ce créateur a passé sur l’histoire, intitulé comme un classique du XXe siècle, étudié dans le monde entier.

Le portrait de Samuel Beckett par son éditeur Jérôme Lindon à l'occasion de l'attribution du prix Nobel de littérature en 1969 : https://enseignants.lumni.fr/fiche-media/00000001575/samuel-beckett-prix-nobel-de-litterature.html

 

 

 

 

 

 

Théâtre et littérature

Samuel Beckett occupe une place singulière et incontournable dans l’histoire du théâtre et de la littérature du XXe siècle. Auteur irlandais d’expression française et anglaise, il a bouleversé les formes établies par une œuvre radicale, marquée par l’absurde, le silence, et l’épuisement du sens.Du théâtre de l’absurde aux formes expérimentales du récit postmoderne, Beckett a ouvert la voie à une littérature de l’extrême, où l’échec, l’attente, et le silence deviennent des moteurs de création. L’influence de son œuvre dépasse les frontières linguistiques et culturelles.

 

Ø  Harold Pinter – Son théâtre de l’absurde, avec ses silences et dialogues déroutants, doit beaucoup à Beckett.

Ø  Tom Stoppard – Son œuvre joue souvent avec l’absurde et l'existentialisme, dans la lignée de Beckett.

Ø  Sarah Kane – Dramaturge britannique, influencée par la noirceur et la fragmentation du langage chez Beckett.

Ø  Edward Albee – Notamment dans The Zoo Story ou Who’s Afraid of Virginia Woolf?, on ressent l’influence de Beckett dans l’absurdité et la tension.

Curriculum Vitae ... d'un seul coup d'œil

Nom complet : Samuel Barclay Beckett
Date de naissance : 13 avril 1906
Lieu de naissance : Foxrock, près de Dublin, Irlande
Date de décès : 22 décembre 1989
Lieu de décès : Paris, France
Nationalité : Irlandaise (puis résident français)


Trinity College Dublin : (1923–1927) , Études en langues (français et italien) , Diplômé avec distinction


Carrière professionnelle : 

  • Lecteur d’anglais à l’École Normale Supérieure, Paris (1928–1930)

  • Traducteur, essayiste, poète, romancier, dramaturge

  • Résistant pendant la Seconde Guerre mondiale en France


Langues d’écriture : Anglais et français (Beckett a souvent auto-traduit ses œuvres)


Distinctions : Prix Nobel de littérature (1969)


Autres faits marquants

 

 

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